par Katherine Liberovskaya


INTRODUCTION

Dans le contexte de la scène internationale émergente de l’art et de la culture Internet, la Russie semble rarement présente ou mentionnée. Mis à part les artistes Alexei Shulgin et Olia Lialina, qui ont réalisé des oeuvres Web considérées par tous comme faisant parti des plus intéressantes et marquantes dans ce secteur de la création, la situation et le contexte de l’art Internet en Russie demeurent encore peu connus dans la communauté des arts électroniques à l’ouest, bien que la Russie compte parmi les pays les plus vastes du monde, et ceci même après le démantèlement de l’Union Soviétique, et qu’il représente le 6e pays le plus peuplé. Par ailleurs, même s’il est estimé que 13 à 20% des 146 millions d’invididus possèdent un ordinateur et que seulement 8% ont un accès, quel qu’il soit, à l’Internet, un environnement fertile dans le domaine de la pratique et de la culture Internet se cache derrière le rideau du texte cyrillique et/ou de la langue Russe (plusieurs Russes communiquent par le moyen de la translitération, écrivant le russe en utilisant l’alphabet Latin), tout spécialement dans les deux plus grands centres que sont Moscou et Saint-Petersbourg. Cet environnement se développe à partir d’un ensemble de personnes, d’endroits et de tendances formant une chronologie de l’engagement créatif sur l’Internet depuis le milieu des années ‘90s. Mes nombreux séjours au cours des années ’90s, à l’occasion d’événements en arts médiatiques, m’ont permis d’être un témoin direct et de réunir beaucoup d’informations sur cette chronologie. Je vais donc présenter ici cet environnement et réaliser un survol de la situation en Russie, à partir de ce savoir qui m’a été rendu disponible. Mon objectf est de décrire cet univers à larges traits. J’ai donc choisi de dépeindre un portrait plutôt général de cette situation. Certaines acteurs importants, ou questions de grands intérêt, mériteraient plus d’attention que celle que je leur accorde ici, et devraient faire l’objet d’une étude plus approfondie dans un autre contexte.

 

ORIGINES

Le premier projet d’art Internet russe reconnu s’intitule ROMAN, signifiant aussi « roman » en russe, et référant au prénom de son auteur, Roman Leibov - un philologue, disciple du célèbre sémioticien de la langue russe Yurij Lotman - ironiquement domicilié hors du pays, dans l’Estonie ex-soviétique, et professeur à l’illustre département de littérature de l’Université de Tartu. Ce projet, un roman hypertexte interactif (en russe utilisant l’alphabet latin), fondé sur la collaboration de quiconque créait un hyperlien à une phrase initiale proposée par l’auteur au milieu des années ‘90s, est toujours en ligne et actif aujourd’hui. ROMAN constitue la première d’une grande tradition qui continue d’évoluer de l’environnement textuel des Usenet des années ‘80s dans le milieu littéraire et les cercles sémiotiques en langue russe, explorant les possibilités interactives de l’hypertexte et de la collaboration à travers différentes formes de cyber-prose et cyber-poésie inspirées par des formes telles que le haïku, le tanka, des jeux de mots, etc. Elle représente une tendance très importante dans la culture Internet russe, de projets purement littéraires, la plupart du temps rédigés entièrement en langue russe, soutenus par un vaste réseau grandissant de serveurs littéraires en langue russe, des cercles et clubs virtuels, de groupes d’intéretêts, d’événements et de compétitions, opérant non seulement sur le plan local mais physiquement situés tout autour du monde - aux États-Unis, en Australie, en Israel, en Europe, etc. - formant ce qui est référé comme l’Internet Russe mondial.

 

TENDANCES

En effet, d’après Ivan Zassurski, chercheur associé au Département de journalisme à l’Université d’État de Moscou et auteur du livre "Mass Media of the Second Republic" (1999), il existe deux tendances principales de la création sur Internet en Russie. Une d’elles est fondée sur le texte et les préoccupations langagières, s’avère très importante parce que la culture russe, de façon générale, est grandement littéraire. L’autre, essentiellement visuelle ou conceptuelle est liée au monde de l’art contemporain. Une troisième tendance émergente, pour Zassurski, serait représentée par la scène grandissante de l’activisme sur l’Internet.

Du côté de cette tendance visuelle, l’art sur Internet a évolué dans les marges de l’art contemporain russe établi, tout spécialement à Moscou et à Saint-Pétersbourg. À Moscou, l’art Internet est issu du climat de la vidéo émergente et de la culture des arts médiatiques et s’est affirmé, vers 1993-1994, au moment de l’ouverture du laboratoire en nouveaux médias mis sur pied par le centre Soros d’art contemporain, en réaction aux pratiques en art contemporain récemment établies mais rapidement institutionnalisées. D’après la conservatrice en arts médiatiques Tatyana Moguilevskaya, il s’agit du moment où l’Internet a attiré tout spécialement les artistes intéressés aux formes de création collective et à la notion de droit d’auteur. Plusieurs des premiers projets Internet furent des espaces alternatifs de présentation de l’art - net.galleries, comme le Moscow WWW-Art Center, net.musées, net.centres, net.zines - des projets au sein desquels participaient des artistes comme Tanya Detkina, Vladimir Moguilevsky, Alexander Nicolaev, Vadim Koshkin and Alexei Shulgin (par exemple).

 

ALEXEI SHULGIN ET OLIA LIALINA

Shulgin, pour sa part, a débuté de manière autonome - hors du milieu des institutions en art contemporain et en réaction contre celles-ci et ce que plusieurs artistes nomment la mafia des conservateurs de Moscou, qu’il redoutait comme jeune artiste photographe en 1994 - grâce à un accès gratuit à l’Internet fourni par un ami travaillant dans le milieu corporatif. Il était peut-être le premier à devenir un artiste de l'Internet en Russie, parce que la nature purement spécifique de son travail ne cherchait pas à transposer d’autres formes ou espaces d’expression sur Internet comme le faisaient de nombreux projets Internet des débuts. Il affirme avoir inventé le « form art » , et plusieurs de ses projets se trouvent sur son site ). Il a été très tôt suivi dans cette direction par Olia Lialina, qu’il considère son élève, avec ses net.films réputés et ses oeuvres narratives (Teleportacia , My Boyfriend Came Back from the War, Will-n-testament ). Lialina, alors critique de films expérimentaux et théoricienne, s’est orientée vers ce médium après avoir conçu le site Web du collectif alternatif voué au cinéma Ciné Fantom, avec lequel elle était impliquée à ce moment-là. Pour plusieurs russes, la réputation de Shulgin et de Lialina repose sur leur utilisation de l’anglais dans leurs projets d’art Internet, considéré comme un mouvement délibéré vers la scène internationale. Par contre, pour Shulgin et Lialina, l’anglais consitue la langue « officielle » d’Internet et représente une de ses dimensions essentielles, une spécificité, une réalité de base à modeler et à transformer, comme le serait un matériau physique, ou une couleur dans une autre forme d’art, et il était donc nécessaire de l’incorporer pour s’engager véritablement dans le réseau des réseaux.

 

DA-DA-NET

En 1997, Da-Da-Net , un festival d’art et de culture Internet, a été créé par le Laboratoire en arts médiatiques du Moscow Soros Center of Contemporary Art, mené par Olga Shishko et Alexey Isaev avec l’aide de la Open Society Institute (OSI). La première édition du festival, organisée avec la collaboration de Tatyana Moguilevskaya, devait faire ressortir la création d’artistes d'Internet utilisant le russe comme langue, autres que ceux qui sont déjà connus, et de mesurer l’ampleur de l’Internet russe. Depuis, ce festival est devenu un événement annuel auquel participent des artistes et des jury internationaux. Dès 1999, le besoin de définir un contexte d’exposition moins institutionalisé se faisait ressentir et Isaev et Shishko, afin de répondre à ce besoin, ont lancé un deuxième festival international d’art sur Internet intitulé, "Trash-art", en parallèle à Da-Da-Net mais beaucoup plus marginal. Le plus officiel « Da-Da-Net » a été par la suite été discontinué parce qu’il faisait la promotion de l’intégration de l’art Internet et de la culture sur Internet au sein du contexte, peu disposé, du monde de l’art contemporain russe. Ces deux festivals sont significatifs dans la poursuite et l’évolution d’une certaine communauté d’art et de culture Internet, pas uniquement à Moscou mais en Russie, d’une manière plus étendue. En plus d’encourager le réseautage entre les différents individus et organisations liés à l’art Internet, ils révèlent de nouveaux talents et initiatives sur la scène locale, comme par exemple les gagnants de prix aux festivals de 1998 et 1999, le couple Andrej et Julia Velikanov qui ont créé l’artiste virtuel Namniyas Ashuratova .

 

TECHNO ART CENTER

À Saint-Pétersbourg, l’art et la culture Weg ont émergé au sein du monde de l’art alternatif. Au milieu des années ‘90s, l’espace alternatif Gallery 21, a inauguré un volet dédié à l’art médiatique, le TechnoArtCenter , hébergeant le premier ordinateur de la ville destiné à l’accès aux artistes et aux événements artistiques. C’est à cet endroit que les premières expériences en communication interactive sur Internet ont eu lieu, premièrement avec la ville d’Helsinki, puis avec Londres. Ces expériences ont incité les artistes et théoriciens en arts médiatiques de Saint-Pétersbourg à constituer leur propre communauté virtuelle en interaction avec la communauté virtuelle internationale en arts médiatiques. Parmi les premiers projets à se développer sont ceux de Kostya MiTenev, Alla Mitrofanova et du collectif RiverBoys, dont les sites sont hébergés par le serveur de la galerie MUU de Helsinki. Cependant, peu après, un serveur local, DUX, a été disponible pour le monde de l’art de Saint-Pétersbourg. Le serveur DUX héberge le premier Net Café, Tetris, et a rendu possible une série de projets Internet et de télécommunication, tels que les conférences internationales en réseau et le premier party sur Internet, "The Great Clone Party".

 

CYBER FEMIN CLUB

Au même moment, Irina Aktuganova et Alla Mitrofanova, ont constitué une branche féministe de l’activité médiatique et Internet issue du TechnoArt Center, le CyberFeminClub. En plus d’aider les femmes à acquérir les compétences de base dans le domaine de l’informatique et de l’Internet, elles fournissent un accès Internet aux femmes et aux artistes et elles présentent une multitude de formes d’arts médiatiques. De plus, le CyberFeminClub organise et héberge la première conférence cyberféministe en Russie en 1998. Le CyberFeminClub est un centre important pour l’activité Internet en Russie parce que l’Internet russe, d’après la théoricienne Mitrofanova - mal organisé ou structuré comme un espace social - est très féminin par comparaison avec le monde de l’art russe, qui demeure très masculin. L’Internet, dit Mitrofanova, transforme la hiérarchie de la société artistique et encourage des modèles féminins plus intuitifs, de nouveaux modèles en cherchant des moyens pour aller droit au but, puisque les femmes ne sont pas intéressées à reconstruire des institutions de style traditionnel mais plutôt des plateformes aux interfaces différentes, aussi bien sociales, esthétiques ou idéologiques. Plusieurs communautés alternatives de Saint-Pétersbourg, au sein desquelles les femmes jouent un rôle important, gravitent autour du CyberFeminClub. Une des plus intéressantes, à mon avis, est le projet « Cyber Mother » (cybermère) conçu comme une interface Internet destinée à un grand nombre de femmes artistes et théoriciennes retenues à la maison avec un nouveau né ou de jeunes enfants.

 

BIONET

Concurrement, Kostya MiTenev, un artiste provenant des domaines de la vidéo et du film - qui dit être devenu artiste de l'Internet parce que son appartement a été détruit et que la totalité de ses bandes et films d’art a été volée - a créé sa propre galerie en ligne, BIONET, un espace où il présente ses « films hypertextes » et son travail en ligne de même que celui d’autres artistes des scènes locale et internationale. Comme Shulgin et la plupart des artistes travaillant sur Internet avec qui j’ai discuté, MiTenev considère que l’Internet lui offre la possibilité de s’exprimer d’une manière autonome et lui permet d’être indépendant du monde des conservateurs, par comparaison avec ses expériences précédentes dans les secteurs du vidéo et du film.

Toutes les initiatives en art sur Internet à Saint-Pétersbourg, sont regroupées dans le cyberespace sur le serveur en art contemporain de Saint-Pétersbourg. Ce serveur unique, mené par le conservateur et critique d’art Nikolai Kononihin, présente des hyperliens à presque toutes les organisations alternatives artistiques et culturelles, aussi bien les collectifs, les institutions, les espaces et les individus que les publications et les projets tels que le site documentaire "Internet Museum of St-Petersburg Contemporary Art".

Récemment, le Soros Center of Contemporary Art de Saint-Pétersbourg a été redéfini pour devenir la « Petersburg Foundation for Culture » et la "Pro Arte Institute", qui a ouvert ses portes au début de l’an 2000. Situé au sein des murs de la forteresse historique Pierre et Paul, l’institut gère les programmes de bourses, les conférences et les séminaires ainsi qu’un cours à distance sur l’art contemporain, de même qu’un programme d’éducation pour les jeunes en arts médiatiques à son laboratoire multimédia pour lequel enseigne, entre autres, Alexei Shulgin. Ce nouveau centre promet de devenir un lieu important pour le développement de la culture et de l’art sur l'Internet en Russie dans le futur.

 

SERGEI TETERIN

Tandis que Moscou et Saint-Pétersbourg offrent une variété croissante de contextes, de structures et même d’institutions destinés au développement de l’art Internet, ce n’est pas le cas pour le reste de la Russie. Sergey Teterin, le seul artiste en art médiatiques et art Internet domicilié dans la province éloigné de Perm, explique que l’activité des artistes en arts médiatiques est complétement virtuelle parce que les nouveaux médias ne sont pas acceptés par les organisations et institutions artistiques locales. Pour lui et pour les artistes isolés en province, l’Internet est particulièrement important parce qu’il procure le moyen de se tenir à jour et de participer aux communautés artistiques dans le domaine des nouveaux médias des grands centres (Moscou et Saint-Pétersbourg) ainsi que de se relier au monde. Dans la plupart des cas, l’art Internet réalisé hors des grands centres, comme le sien, est conçu entièrement en russe, dit Teterin. Par conséquent, tandis que l’Internet semble représenter l’idée de liberté et d’indépendance pour les artistes de Moscou et de Saint-Pétersbourg, c’est plutôt la notion de cohésion et de communauté qui semble inspirer les artistes des provinces.

 

MAILRADEK

Cet esprit de communauté et de cohésion a donné lieu, durant les élections en Russie en 1999-2000, à une nouvelle direction de l’activité culturelle sur Internet : l’activisme sur le réseau. Des groupes récemment formés, ainsi que d’autres plus établis ayant des stratégies radicales différentes en rapport avec la situation politique, se sont engagés dans le cyberespace perçu comme un nouveau terrain d’action. Par exemple, le mouvement Soyuz 2000, au sein duquel Ivan Zassurski agit comme une figure clé, a créé un site Internet, en complément de performances publiques, qui incite les visiteurs à boycotter les élections. De même, le site de l’anarchiste Oleg Kireyev, Mailradek, - qui a publié des opinions anarchistes radicales sur Internet depuis le milieu des années ‘90s - a joué un rôle actif sur le réseau durant cette période.

 

PRO&CONTRA

Mailradek fait parti d’un grand nombre de publications et de serveurs alternatifs à Moscou et à Saint-Pétersbourg, dont la description me mènerait beaucoup plus loin que cet article me le permet, qui a contribué à la culture Internet vivante en Russie. L’étendue et la portée de leur action ont pu être appréciés récemment lors d’un important symposium inter-disciplinaire "PRO@CONTRA- MACHINEMACHY: MEDIA TECHNOLOGY / ART / MEDIA MENTALITY", qui s’est tenu à Moscou au printemps 2000 et était organisé par Isayev et Shishko, et mettait à contribution leur Media Art Lab devenu maintenant indépendant.

L’événement "PRO@CONTRA - MACHINEMACHY", en grande partie dédié à l’art Internet, la culture sur Internet et les communautés en réseau, a réuni pour la première fois, la plupart des individus, groupes et institutions concernés par l’Internet. De plus, deux Académies ayant leur activité sur l’Internet, basées en Russie et dans les pays de l’ex-Union Soviétique étaient représentées, et un nombre significatif d’artistes internationaux et de théoriciens y assistaient, groupe auquel j’ai eu la chance de me joindre. Il était planifié juste avant les audiences d’État de Duma sur la régulation de l’Internet, au moment même où celui-ci exposait l’étendue et les multiples facettes de la communauté Internet russe élargie. Il a renforcé l’interaction et d’importants échanges entre les nombreux acteurs et les champs variés de l’activité sur Internet qui ne cessent de s’accroître avec le mouvement vers le cyberespace pris par de nombreuses organisations culturelles hors du réseau, pour des raisons économiques depuis la crise de 1998. Pour certains, cette conférence a représenté une occasion unique de créer des liens avec la communauté Internet internationale et apprendre à son sujet, tandis que pour d’autres, tels que Sergey Teterin, elle a contribué à révéler les spécificités de l’art Internet russe. D’après Teterin, l’art Internet en Russie, plus qu’ailleurs, est lié aux traditions des avant-garde. Une autre constatation qui s’est imposée au cours de cette conférence, est le fait que la technologie s’avère moins importante que le contenu ou le concept en Russie, comme l'affirmait Teterin, c'et-à-dire que le contenu et le concept sont souvent liés aux possibilités narratives.

 

CONCLUSION

Les récits et les formes narratives me ramènent aux origines littéraires de la culture Internet russe et, à travers ce très bref survol de tendances et de contextes, j’espère avoir réussi à fournir une introduction à ce vaste univers, complexe et florissant et quelques idées sur ses origines, sa vie et sa logique, de même qu’une infomation suffisante et des liens utiles pour des recherches futures sur l’art et la culture Internet en Russie. En effet, plus qu’une enquête exhaustive, mon intention était ici de dresser une sorte de carte qui situerait les initiatives artistiques et culturelles au sein du réseau des réseaux et servirait de point de départ pour le parcours de ce territoire méconnu derrière les frontières du langage de l’Internet russe.

 

 

RÉFÉRENCES

Conversations avec Alexei Shulgin, Olia Lialina, Alla Mitrofanova, KostyaMiTenev, Nicolai Kononikhin, Sergey Teterin et Ivan Zassursky at the"PRO@CONTRA - MACHINEMACHY: MEDIA TECHNOLOGY / ART / MEDIA MENTALITY" symposium international, 10-14 mai 2000.

"RUNET: NetCulture in Russia: Interview with Olia Lialina" par Florian Schneider et James Allan, 21.02.2000
Traduction de Pierre Robert dans Archée : La cyberculture russe et-ou cyrillique?: un entretien avec Olia Lialina

"Art in the internet. Dynamics in Russia" par Tatyana Moguilevskaya

 

Katherine Liberovskaya

Katherine Liberovskaya est une artiste multidisciplinaire née à Montréal qui travaille principalement dans les domaines de la vidéo expérimentale et du multimédia depuis la fin des années ‘80s. Elle a réalisé de nombreuses bandes vidéo et des installations telles que : "A SCRATCH Y2K HUSH-SONG" (1999), "RUSSIAN SOUL-SEARCHING" (1997), "EPHEMERIS" (1996), "XXII" (1993), "LE BRUISSEMENT DES LANGUES" (1993), "SUPERMARKET STRATEGY: A SHOWCASE STORY" (1990), "GLISSEMENT DANS UN VIRAGE COMPLET" (1988), "HAPPINESS: A VIRTUAL SKETCH" (1989) de même que "FROZEN INK" (1989), une oeuvre qui s’est méritée plusieurs prix et mentions spéciales en Europe et en Amérique du Nord. Ses travaux ont été présentés dans plusieurs événements artistiques internationaux et font parti des collections du Musée des beaux-arts du Canada et de la Banque d’oeuvres d’art du Conseil des arts du Canada. Depuis qu’elle a obtenu son diplôme en Images Composites en 1990 à l’Atelier d'Image Composite de l'École des Beaux-Arts de Poitiers en France, elle a reçu une douzaine de bourses et de prix au Canada et en France. Elle demeure et travaille présentement à Montréal et enseigne la production télévisuelle au Département des Communications de l’Université Concordia. Elle a entrepris des études doctorales à l’Université McGill et poursuit sa pratique artistique. De plus, elle est impliquée dans la programmation et l’organisation d’événements en nouveaux médias, au Studio XX notamment, un centre de ressources et de présentation des nouveaux médias, destiné aux femmes, au sein duquel elle est active depuis les débuts de l’organisme en 1995.



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